La revue du SNP
P&P 225 : Symptôme de l'étudiant (fév 2013)
Psychologues et Psychologies n°225
Ce dossier consacré à l'étudiant, son symptôme et l'intervention clinique qui s'y rapporte, est une suite du colloque de Montpellier de mai 2011 et à la fois un nouveau volet dans l'élaboration et la diffusion de nos travaux sur la pratique auprès de ce public (P&P n°211 et P&P n°218).
L’article de Claude Terral, directeur du SUMPPS de Montpellier, ainsi que celui de Marie-Christine Lemardeley, présidente de l'université Sorbonne Nouvelle sont des transcriptions de leur allocution du colloque précité.
C. Terral propose une synthèse des interventions, avec une mise en perspective des débats qui auront marqué cet événement et des questions qu’ils auront soulevées en terme, notamment, de politique de santé, à laquelle les psychologues contribuent à l’université comme ailleurs.
M.-C. Lemardeley évoque les difficultés liées à l’inscription temporelle et spatiale de l’étudiant à l’université, qui devront être prises en compte afin de faciliter son cheminement : favoriser l’inscription dans le temps et l’espace universitaire d’un côté, de l’autre, corréler cette démarche de l’élaboration d’un projet, d’un au-delà des études, d’une perspective professionnelle, l’étudiant ayant bien sûr vocation de quitter l’université au terme de son parcours.
Christelle Copié nous livre les résultats de sa recherche universitaire sur l’abandon des étudiants de master 1 de psychologie dans la rédaction de leur mémoire. Ce travail éclaire tout à fait les enjeux psychiques de cet exercice pour le sujet. L’échec apparent qui en découle, peut aussi être interprété comme un acte manqué du sujet, dont on sait depuis Freud que sur le plan de l’inconscient, c’est un acte réussi.
Les articles de Marilène Callegari, Chantal Dangel et Luc Vétois font suite à la première journée d’étude et de réflexion clinique de l’association nationale des psychologues de médecine préventive universitaire[1], qui a eu lieu le 5 octobre dernier à Paris, sur le thème du « symptôme comme rencontre ». Nos collègues explorent les différentes dimensions du : symptôme comme signe, le symptôme comme réel (insensé), la jouissance du symptôme, le symptôme à élucider, le symptôme comme consistance, le symptôme et son adresse, le symptôme support de la rencontre, le symptôme entrave à la rencontre…
Dans cette période par excellence où l’étudiant doit faire des choix qui seront déterminants pour son avenir et sur bien des registres, la demande que le sujet adresse au clinicien s’articule finalement autour de choix possibles dans l’économie de sa jouissance.
Enfin, je vous propose un article « entonnoir » qui part de considérations générales sur la clinique de l’étudiant pour s’acheminer vers une réflexion sur « l’urgence psychologique », où celle-ci apparaît comme tentative pressante, insistante, voire désespérée… du sujet pour faire entendre quelque chose de sa vérité.
Thierry Sormet
Sommaire du dossier
Présentation
Le mal-être chez les étudiants. Quelles modalités de prévention et d'intervention ? C. Terral
L'emploi du temps - M-C. Lemardeley
Mémoire de recherche, rite de passage conflictuel. L'abandon du Master 1 de Psychologie - C. Copié
Une approche psychanalytique du symptôme - L. Vétois
Le pouvoir du symptôme - M. Callégari
Le symptôme comme rencontre - C. Dangel
L'urgence de la clinique - T. Sormet
> Tous les articles